Les gens ne quittent pas leur emplois, ils quittent leurs directeurs. C’est ce que nous entendons tous les jours de la part d’employés insatisfaits qui viennent nous voir à la recherche de nouvelles occasions. Comme l’explique Sarah Scott, directrice de Michael Page Marketing, « c’est rarement la nature du travail ou les longues heures de travail, ni même la faible rémunération qui frustre les gens. La plupart du temps, c’est plutôt le directeur du candidat qui le fait fuir. »  
Si vous avez déjà eu un mauvais directeur, vous aurez votre propre opinion sur le sujet, mais les plaintes les plus communes comprennent : une mauvaise communication, des demandes irréalistes, une mauvaise écoute et un manque de soutien. Dans les pires cas, il peut s’agir d’un mélange de tous ces éléments. Par contre, la bonne nouvelle, c’est que vous avez le pouvoir d’améliorer la situation.

Gérer votre superviseur

La plupart des problèmes en milieu de travail sont issus d’une mauvaise communication. Si vous pouvez améliorer la communication entre votre patron et vous-même, vous êtes sur la bonne voie pour être plus épanoui au travail.
Le fait est que la plupart des directeurs pourraient être de plus habiles communicateurs, mais ils n’en sont pas toujours conscients. Ils ont l’impression que leurs attentes et leurs objectifs se transmettent naturellement jusqu’à leurs employés. C’est rarement le cas, et plusieurs employés se retrouvent sans idée précise de ce pour quoi ils travaillent. Si c’est le cas, essayez de demander les informations que vous souhaitez recevoir à votre gestionnaire, mais soyez diplomate.
Cela ne doit pas être une situation désagréable. La plupart des gérants seront flattés de penser que vous voulez avoir une meilleure connaissance de l’entreprise et de votre situation. Il est souvent plus avisé de prévoir un rendez-vous et d’indiquer pourquoi vous êtes là et ce que vous souhaitez en retirer. Si votre productivité s’améliore à la suite de cette communication, votre patron en retirera peut-être une leçon très utile. 

Qu’attendez-vous de moi?

Votre premier geste devrait probablement être la planification d’une rencontre, peu importe le problème que vous rencontrez avec votre superviseur. C’est particulièrement vrai si votre patron vous fait des demandes irréalistes. Si c’est le cas, c’est probablement parce qu’il ou elle n’est pas conscient de ce que vous faites. Expliquez les projets que vous avez en cours avec une évaluation pour chacun d’entre eux, et demandez à votre gestionnaire de vous aider à prioriser ce que vous devez faire.
Selon Sarah Scott, « Vous seriez étonné de savoir combien de superviseurs ignorent ce que nécessite le poste d’un employé, mis à part leur travail quotidien. Cela peut être très néfaste moralement. Si vous ne vous sentez pas soutenu par votre superviseur, gardez à l’esprit qu’il ou elle pourrait ne pas être au courant de ce que votre rôle implique. Ils pourraient évidemment ne pas l’admettre, car ils sont supposés le savoir! Mais si c’est le cas, demandez à votre gestionnaire de vous définir des objectifs. À tout le moins, ce sera un bon point de départ pour établir quelles sont ses conceptions à propos de votre rôle au travail. »

Vous m’entendez?

La mauvaise écoute est souvent citée comme l’un des traits agaçants chez certains gestionnaires. Ce n’est pas qu’ils ne communiquent pas, mais qu’ils communiquent d’une certaine façon. Dans ce cas, il est particulièrement important que vous planifiiez ce dont vous allez discuter avant même de prévoir une rencontre. Et ne quittez pas cette rencontre tant que vous n’avez pas fait entendre ce que vous avez à dire. Apporter des notes visibles auxquelles vous pourrez vous référer peut aider et montrer que vous avez pensé à la rencontre et au sujet de discussion. Vous pourriez même préalablement en remettre une copie à votre patron, pour qu’il n’y ait pas de surprise. Ce sera bon signe s’il/elle a pris le temps de les lire! 

Si rien ne fait

Nous avons abordé la question du changement chez votre gestionnaire faisant suite à une demande/notification de votre part. Mais si, malgré tous vos efforts, rien ne change? Dans ce cas, à moins que vous ne préfériez que les choses restent comme elles sont, vous n’aurez pas le choix de changer vous-même.
Sandra Davies, du Partenariat de l’intelligence émotionnelle, affirme que l’une des leçons les plus importantes à apprendre au travail, tout comme dans la vie, est que nous sommes tous différents et que nous n’avons pas tous la même volonté. David McClelland, chercheur et écrivain sur la motivation le plus influent du vingtième siècle (Motives, Personality and Society [1984], Human Motivation [1987]), a relevé trois principaux facteurs de motivation : l’affiliation, le pouvoir et la réussite.
Observez et reflétez le principal facteur de motivation de votre patron (nous les présentons tous les trois dans des proportions différentes) et vous serez sur la même longueur d’onde. Alors, si votre patron est motivé par la réussite, les gens auront une très faible priorité, tandis que l’atteinte des objectifs sera primordiale. S’il s’agit plutôt d’affiliation, vous devez surtout penser aux personnes. Dans le cas du pouvoir, soyez très, très prudent!
Se mettre sur la même longueur d’onde que votre superviseur nécessite une grande adaptation. Êtes-vous prêt à apprendre différentes techniques et à prioriser les choses qui ne vous viennent pas naturellement? Vous êtes le seul à pouvoir évaluer votre capacité à ce sujet. Il peut parfois être plus facile d’obtenir un nouvel emploi que de changer votre style de travail. Si vous avez perdu tout espoir d’améliorer votre relation avec votre superviseur, vous en tenir à votre travail pourrait avoir un impact négatif sur votre confiance en soi. Si vous croyez avoir atteint le point de non-retour, nous serons ravis de vous parler de vos options de carrière.
Pour plus de conseils professionnels, visitez notre centre des carrières ou parlez à un consultant Michael Page.